Deunpunto Alotro diario
Il y a des jours où le son
ronronnant d'un moteur sur deux roues résonne dans nos oreilles. L'appel de la
route, des kilomètres avalés sur nos destriers motorisés nous démangeait. Il
fallait qu'on trouve des motos pour combler ce besoin. Après un post sur couchsurfing
et plusieurs visites de magasins de motos, nous avons trouvés deux motos cross
avec l'aide de Mohammed, un passionné intéressé pour nous accompagner.
Avec beaucoup de patience, de
négociation et de temps, nous sommes partit en route vers Persépolis, passant à
travers le trafic shirazien, les routes à travers les montagnes et les plaines
aux vues incroyables. La fraicheur matinale et le soleil trônant dans le ciel
azur laissait imaginer au loin l'ombre d'impressionnantes montagnes
millénaires.
La route est bonne, le trafic
n'est pas trop plein et nous avons eu le temps de nous habituer à la conduite
iranienne à travers tous les trajets en voitures que l'on a fait. Il n'y a pas
trop de règles de la route, c'est beaucoup au feeling. Tout au long de la route
il y a des vendeurs de fruits et de légumes, tous directement dans leurs
voitures, tandis que d'autres vendent des mouchoirs, des balais et toutes
sortes d'autres objets inattendus.
Petite pause juste avant le
site, au pied d'une montagne facile à grimper pour obtenir une vue imprenable
sur Persépolis et tourner des plans du documentaire. A côté de l'espace où l'on
s'arrête, il y a un terrain de terre avec de petites bosses...avec des motos
cross...royal!!! Sauf qu'après ce petit saut irrésistible, on s'est rendu
compte que notre location de moto était du "made in China", et la
batterie, le phare et ce qui tient le pot d'échappement y sont restés.
De petites réparations et un
passage de
troupeau de moutons plus tard, nous voici
arrivés sur les traces
d'une vieille civilisation,
aux portes d'une ancienne cité millénaire.
L'endroit est très bien
entretenu et conservé,
mais malheureusement, nous apprenons
qu'une partie du
site à été détruit tout au long
des années et des différents gouvernements.
Une promenade
à travers ces si vieilles pierres,
et la fin de journée arrive,
se présentant sous la forme d'une
lumière ocre, elle aussi millénaire, et
laissant
apparaitre la façade d'un temple encore plus mystique.
Les derniers rayons illuminent
ce site
remplit d'Histoire et laisse se détacher,
dans le ciel assombrit, les
lignes des
dernières colonnes et portes encore debout,
de l'ancienne cité.
La nuit, improbable, devait se
faire sous tente, mais grâce à notre cher hoste Souroush, nous commençons la
soirée dans un ancien hôtel désaffecté, réservé au gens du gouvernement. Ça ne
durera qu'une petite heure, et on nous demande gentiment d'aller à l'hôtel
international juste à côté. Légèrement plus cher....mais de tout confort.
Le ciel est beau toute la
journée, sauf en soirée, au moment de partir, avec les motos, dont une qui n'a
plus de frein, ni de batterie...une pluie fine arrive.
Arrivée à Shiraz, l'autre moto déraille et nous
finissons dans un garage pour négocier la réparation de la moto avant de la
rendre. On nous annonce un prix qui s'avère être le double le lendemain.
Pas si simple d'obtenir des
motos en Iran!
On profite de nos derniers
jours à Shiraz pour nous promener dans la ville, découvrir la tombe du poète
Hafez et travailler, trier les photos, les vidéos, les envoyer, en faire...
Il est temps de partir
découvrir une autre ville. Départ en bus de nuit pour Isfahan, où nous attend
des amis de couchsurfing bien impliqués dans les documentaires, le désert et la
musique traditionnelle.
L'ancienne capitale perse au prochain
épisode...
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